Lors d’une réunion du conseil de la Fédération Internationale de Canoë à Lima au Pérou une décision surprenante a été prise ; le K2 200m hommes doit être retiré du programme olympique. Coup de tonnerre pour les sprinters ! Cette décision intervient dans le cadre de la réorganisation du programme olympique de canoë-kayak afin d’intégrer le canoë féminin. En effet notre discipline est en grande disparité au niveau de l’équilibre homme femme, car sur 16 titres décernés, 11 le sont aux hommes et seulement 5 aux femmes.
En enlevant le K2 hommes 200m la FIC veut intégrer le C1 dame 200m, un choix étonnant au moment où le kayak s’était enfin adapté au côté médiatique et spectaculaire des Jeux olympiques en intégrant le 200m, qui est toujours impressionnant, indécis et offre un suspens autant que la pleine mesure de la puissance physique des athlètes. Sans remettre en cause l’entrée du canoë féminin on peut donc s’interroger sur le choix de la discipline à supprimer. Il semblait plus judicieux de garder le sprint et d’enlever un course sur 1000m, moins spectaculaire, comme le K2 1000m. On garde ainsi le monoplace 1000m qui sacre la valeur individuelle et le K4, reflet de la force d’une nation.
Ce choix a toutefois été compliqué pour les membres de la FIC qui sont longtemps restés indécis, les fédérations défendant chacune leurs intérêt. Le Canada est ainsi en pointe sur l’introduction du canoë féminin, et cela depuis de nombreuses années alors que les fédérations européennes, notamment la Grande-Bretagne voulait le maintien du K2 hommes 200m.
Cette décision fait déjà grincer des dents du côté des sprinters, qu’ils soient français ou étrangers, une pétition a d’ailleurs été mise en ligne pour essayer de faire changer d’avis les instances internationales, ici .